Ils méritent un avocat
Paroles, musique et chant : Michaël Perruchoud
Musique, paroles, chant et guitare : Sébastien G. Couture

 
Partager
 
 
 
© Cousu Mouche, 2010, tous droits réservés.
   
 

L’animal est toujours innocent. Son âme est pure et si ses papiers et ses vaccins sont en règle, il faut que ses droits soient reconnus. Et si parfois, l’animal est violent, c’est uniquement parce qu’il a faim ou qu’il a été maltraité. Mais, jamais, jamais, il ne volera volontairement le pain des bons Suisses. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Suivez notre regard!

  ILS MÉRITENT UN AVOCAT

Le petit chat abandonné
Dans la forêt avant l’été
Tout affamé tout maigrichon
Il miaule à nous fendre l’âme
Pour mieux nous conter son drame
La douleur de son abandon
Mais qui saura un jour dire
L’étendue de son martyre

Ce petit chat abandonné

Il mérite un avocat
Il mérite d’être défendu
Un coussin en Alpaga
Pour pouvoir baver dessus
Des dommages et intérêt
Du thon rouge dans sa gamelle
Du whiskas dans un cornet
Et des souris en porte-jarretelles

Le doberman tout affamé
Qui a mordu la fille au pair
Et qui ne l’a plus lâchée
Les canines profond dans la chair
Il ressasse son triste destin
Dans la cellule de la fourrière
Où on l’a jeté comme un chien
Sans égard et sans manières

Ce doberman tout affamé

Il mérite un avocat
Il mérite d’être défendu
On n’entre pas en rage comme ça
Sûrement qu’un jour on l’a battu
Il faut bien qu’il nous raconte
Qu’on confronte les points de vue
Le condamner serait une honte
Avant de l’avoir entendu

 

Le mendiant de mon impasse
Qui traîne dans les parcs le soir
Il pue la mort il pue la crasse
Et guette nos enfants dans le noir
Il se plaît dans la délinquance
Ou pire quémande l’assistance
Il donne une image très vulgaire
De notre Suisse si prospère

Le mendiant de mon impasse

Il mérite un gros charter
Il mérite pied au cul
Ce genre de zèbre prolifère
Il y en a trop dans la rue
La Suisse c’est l’Arche de Noé
Chacun prend place à notre table
Mais faut pas nous demander
De défendre l’indéfendable

Mais faut pas nous demander
De défendre l’indéfendable

Non faut pas nous demander
De défendre l’indéfendable