Y’en a point comme nous
Paroles, musique et chant : Michaël Perruchoud
Musique, chant et guitare : Sébastien G. Couture

 
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© Cousu Mouche, 2010, tous droits réservés.
   
 

Il n’y en a point comme le peuple helvète. Travailleur, intègre, respectueux des lois et des personnes. Ouvert, digne et tolérant envers les autres cultures. Pas comme certaines personnes qui envahissent notre beau pays et souillent nos trottoirs en y tendant une main douteuse.

  Y’EN A POINT COMME NOUS

Si je garde les mains dans mes poches
Ce n’est pas à cause de ta peau
Mais la confiance c’est pour mes proches
Avec les autres je ne sais pas trop

Plus c’est bridé, plus j’ai un doute
Plus c’est foncé, plus j’m’assombris
Mais il faudrait que tu m’écoutes
Je ne voudrais pas être incompris

Car ton désarroi c’est le mien
Je souffre du cœur quand tu as faim
Et si je verrouille mon pavillon
Quand tu traînes dans les environs

C’est à cause des statistiques
Qui racontent l’insécurité
C’est pas du racisme, c’est technique
La triste équation du danger

C’est la fatalité, je sais bien
Entre nous il n’y a pas de haine
Et tu détrousserais ton prochain
Comme tu te détrousserais toi-même

Moi, j’ai pas la brousse dans mes gènes
Mais je comprends bien le topo
On est fourmi à Einsiedeln
Quand on est Cigale au Togo

Tu vois, je te cite Lafontaine
Car je tiens à rester affable
Et l’obole que je ferai tienne
Elle ne sera pas négligeable

Il m’arrive d’aimer mon prochain
D’ouvrir mon portefeuille, mon cœur
De donner à qui tend la main
Ou même à la chaîne du bonheur

Je suis sensible à la misère
Mais je sais qu’quand on veut on peut
Un Suisse sur n’importe quelle terre
La fructifie en moins de deux

C’est parce qu’y’en a point comme nous
Et qu’on a le culte du travail
C’est écrit dans nos entrailles
Mais je ne te méprise pas du tout

 

Et mon sang ne fait qu’un tour
À l’idée qu’tu d’viennes dépendant
De nos montagnes de notre amour
Et surtout de notre argent !

Mais le pognon c’est comme le fendant
Le Rivella et l’eau d’Henniez
Faut être né le nez dedans
Si l’on ne veut pas s’y noyer

Je te dis ça c’est pour ton bien
Ne t’obstines pas dans nos contrées
Tu n’aurais rien à y gagner
Notre méfiance, notre venin

Je te dis ça pour ton avenir
Lève tes fesses de mon trottoir
À force de t’y voir croupir
On va finir par t’en vouloir

Et dis‑toi bien que malgré tout
Tu ne seras jamais comme nous
Car pour péter plus haut qu’son cul
Faut vraiment être un gars du cru

Car pour péter plus haut qu’son cul
Faut vraiment être un gars du cru

C’est parce qu’y’en a point comme nous
Et qu’on a le culte du travail
C’est écrit dans nos entrailles
Mais je ne te méprise pas du tout