Ceux de Corneauduc

Cinquante-quatrième épisode

Chapitre XII

Les hommes n’attendent point d’autres paroles de leur Suzerain et partent en franche galopade. Le Duc se contente d’un petit trot sur son auguste monture blanche. Il n’est pas de ces chefs qui se portent au devant de leur armée tel un fer de lance. Il arrivera bien toujours assez tôt pour occire quelque paysan et jouir de quelques garces.

Les hommes du village qui labouraient aux champs n’ont pas le temps de se replier à l’intérieur des murs. L’armée du Duc les fauche alors qu’ils courent pour se mettre à l’abri. Si quelques-uns tentent de faire front, armés qui d’une bêche, qui d’une faux, ils se retrouvent au sol avant même d’avoir pu porter coup. La guerre est un métier où l’on n’a guère loisir d’apprendre de ses erreurs. Déjà le mur d’enceinte est par terre, tiré bas par une demi-douzaine de chevaux, et les mercenaires pénètrent dans le village en hurlant à la mort, égorgeant tout ce qui bouge, débusquant les gens jusque dans les maisons, fouillant sous les lits, les armoires, les caves et les greniers.

C’est en chantant douce paillardise que le Duc traverse Pommanoir-en-Rivière en flammes. Il se frotte les mains à la vue des larmes des femmes et des enfants, à la vue de ce grand brasier qui n’est que le reflet de son courroux. Ses hommes s’en donnent à cœur joie, pillant, violant, bâfrant. Des chants guerriers sont entonnés ça et là au travers les cris et les gémissements. Un paysan qui a réussi à blesser un des guerriers vient d’être écartelé. L’odeur du sang et de la fumée flotte sur tout. Le Duc se rengorge. Il se veut et se sait triomphateur.

Il se trompe.

 
 

Et mon postérieur, c’est du gallinacé ?
Et si Céline Dion et Christian Clavier nous faisaient de la soupe au navet ?
Un Andromaque est-il un proxénète couillu ?
Est-il vrai qu’Helmut Kohl chique dans les prés ?
Le prochain épisode se souviendra-t-il de vos baisers ?