Ceux de Corneauduc

Cinquante-huitième épisode

Chapitre XIII

– Meurefisse, si vous ne sortez pas cet homme vivant, vous prendrez sa place. Exécution !

À la vue du visage congestionné de Martingale, Roland Meurefisse sent sa peau blanchir, sa gorge se nouer et sa salive geler à l’intérieur de sa bouche.

– C’est que les chiens ne sont guère dociles. Nous les avons dressés selon les méthodes tatares. Et...

– Gardes ! crie Martingale à la cantonade, votre chef a grande envie de se mesurer mains nues à nos fiers molosses. Poussez-le donc à l’intérieur de la fosse.
Les gardes ne bougent pas.

– À moins que vous n’ayez envie de le suivre tous autant que vous êtes !

Les gardes, comme piqués par frelon à cette idée, se saisissent de Meurefisse et à la une ! à la deux ! à la trois ! le balancent au milieu des chiens éberlués. Pour le chasseur, la proie qui bouge a plus de valeur que celle qui ne bouge plus. Les chiens grognent puis se jettent sur Meurefisse, qui les poings lourds comme des enclumes parvient à leur faire voler quelques dents mais n’en sent pas moins les crocs lui taillader la chair.

Les gardes regardent le spectacle, tétanisés. Martingale, les yeux comme vides, tape dans ses mains pour les sortir de leur stupeur. Dociles, ils se tournent vers lui.

– Pendant que votre chef s’amuse avec les chiens, que deux d’entre vous descendent en fosse et en sortent les restes de ce malheureux et que les autres aillent chercher lances et gourdins afin de disperser ce troupeau d’affamés.

 
 

Signe-t-on des chèques au vizir insultant ?
Qui est l’amer hic de notre époque ?
Faut-il aller à Sainte-Hélène pour trouver un bon appart ?
Sursaut à la patinoire ou hoquet sur glace ?
Le prochain épisode touchera-t-il le fond ?