Currently browsing

Page 4

La Ricarde

de Fred Bocquet
Portrait d’un antihéros qui doit se mettre sur la pointe des pieds pour vivre à hauteur d’espoir, description d’un camping de gauche où les aigreurs d’estomac voisinent avec les claques dans le dos, La Ricarde, c’est à la fois la caricature drolatique et la description clinique d’un petit monde à l’humour souvent truculent. Avec tendresse, mais sans pitié pour les personnages qu’elle croque, Fred Bocquet s’en donne à cœur joie dans son style où l’on retrouve un petit peu d’Audiard et de Jean‑Paul Dubois, une certaine cruauté féminine en plus.

Les Choses qui sauvent

de Guillaume Favre
Le mari de Kathrin est parti. Une rupture sans explication après 25 ans de mariage, ce ‘est pas facile à avaler. Kathrin n’avale pas d’ailleurs, et l’on peut se demander si elle comprend ce qui lui est arrivé. Ses amies, son beau-frère, son fils gravitent autour d’elle, entre silences et blessures, confessions qui ne riment à rien et espoir que la vie pourrait changer.

Graine de Sabbat

de Laurent Trousselle
Jeune star de la mode en rupture de ban, Max s’autodétruit dans les discos de village, se laisse entraîner dans de stupides jeux d’ado cruels, humiliant celles qui se donnent à lui, comme pour mieux s’assommer. N’est-ce là qu’une pochade de jeunesse ? Et si ce fils d’un Bernard Tapie de bazar se révélait plus torturé qu’il n’y paraît ?

Entre fascination pour la laideur et égoïsme de jeunesse, le personnage du deuxième roman de Laurent Trousselle suit un chemin chaotique qui ne pourra mener qu’au drame.

Extraits du casier

Collectif
Extraits du casier est un ouvrage collectif réalisé par neuf auteurs, âgés de 16 à 18 ans, qui ont pour point commun d’étudier au gymnase du Burier (à Montreux). Et le résultat est au-delà de nos espérances. La littérature romande est promise à un bel avenir.

Déroutes

de Laure Lugon Zugravu
Kinshasa, République Démocratique du Congo. Humanitaires, ambassadeurs, journalistes et aventuriers se côtoient dans des décors qu’ils ne voient plus. La plume de Laure Lugon décrit avec tendresse et cruauté, un petit monde imbu de lui-même, qui a abandonné ses idéaux sur le bord de la route. Alcool, sexe, détournement d’aide humanitaire, trafic d’armes sont au menu d’un roman foisonnant, au verbe riche, qui suit le parcours d’une journaliste dont l’engagement est mis à mal par le cynisme ambiant. Une galerie de personnage au vitriol sur le fond d’une Afrique dont se détournent même ceux qui y vivent.

Les Maux du prophète

de Mark Levental
Paresseux, obèse, cynique et porté sur la consommation excessive de bibine, Gérard Cruchon est aussi, et surtout, le nouveau Messie. Poussé à se révéler au monde, il se rend compte avec effroi que sa mission le dépasse. Sa rencontre avec Fulgence Jacquet, guitariste bruyant reconverti dans la chanson pour enfants, ne va pas arranger les choses.

Les Réfractaires

de Fred Bocquet, Eugène, Blaise Hofmann, Paule Mangeat et Michaël Perruchou
Les Réfractaires, est un ouvrage écrit en cinq jours (du 23 au 27 septembre 2009) dans une cage de verre, par cinq écrivains romands. Fred Bocquet, Eugène, Blaise Hofmann, Paule Mangeat et Michaël Perruchoud ont en effet mêlé leur imaginaire pour créer ce que l’on peut qualifier de dahu du roman. Le titre et le genre du texte qu’ils allaient devoir écrire leur ont été révélés lors de la cérémonie d’ouverture de la Fureur de Lire 2009. Il en résulte un livre forcément à part.

Nobles Causes

de Jérôme Rosset
Le premier recueil de nouvelles de Jérôme Rosset titillera les zygomatiques. Ce style truculent et joyeusement foutraque, Jérôme l’a forgé pour les siens, ces amis qui lisent ses productions depuis des années sans qu’il ait éprouvé le besoin d’en faire profiter un plus large cercle de lecteurs. Du burlesque, du délire rural, des inventeurs absurdes, de l’extraordinaire au quotidien, et un sens tout particulier de la phrase qui percute, les nouvelles de Jérôme Rosset ont tout pour plaire.

Première à droite après l’Éden

de Marc Milliand
Première à droite après l’Éden, premier roman de Marc Milliand et deuxième ouvrage de la collection noire de Cousu Mouche, frappe direct au plexus. Une ambiance savamment malsaine, des angoisses qui finissent toujours par se réaliser, Marc Milliand ne ménage pas son lecteur et décrit avec une certaine délectation les âmes en version perverse, les fantasmes frelatés, les obsessions dangereuses…

Les Inchangés

de Magali Bossi
Ceci est presque un roman. Les trois longs textes qui composent les Inchangés dépeignent un monde situé aux frontières du fantastique et de la routine du quotidien. Curieux ces personnages immortels qui succombent à des passions finalement banales. Les plus grands pouvoirs ne changeraient-ils rien à la douleur d’être soi-même? La légèreté apparente de Magali Bossi dissimule des questions graves, troublantes.

Darwin, mon amour

de Marie D. Hayoz
Dix nouvelles fines, ciselées, aux atmosphères marquantes. Marie D. Hayoz sait happer son lecteur dès la première ligne. Bistrots paumés, appartements miteux ou autres sphères de la finance, les hommes ont tous quelques choses à cacher. Et Marie D. Hayoz débusque les failles avec finesse, un brin de cruauté et beaucoup de poésie. Le rythme est haletant, les termes percutants, les trouvailles verbales nombreuses. Une vraie révélation.

Bébert au Bistrot – «Le Fond du verre est frais»

de Sébastien G. Couture
Le super héros du pousse-café est de retour! Le Fond du verre est frais, deuxième tome des aventures de Bébert, est désormais disponible sur Cousu Mouche. Vous y retrouverez Bébert et ses fidèles compagnons, sa clope et son verre, ferments de vives discussions de comptoir.

Les Six rendez-vous d’Owen Saïd Markko

de Michaël Perruchoud
C’est l’histoire d’un collectionneur de conversations, l’aventure d’un homme qui change d’identité comme de chemise, le récit d’une errance contrariée, un cri d’amour à Beyrouth, Bruxelles ou Berlin; c’est aussi une valse imaginaire, un manuel d’architecture instantanée, un hymne aux vins lourds et à l’éthylisme léger et les interventions canailles d’une conscience malveillante. On y croisera un cendrier parlant, un douanier peu honnête, quelques jolies filles, un artiste anxieux, une grammaire en ancien gallois, quelques bouteilles de Chimay bleue et peut-être Joe Dassin.

Les 50 œuvres qui comptent en Suisse romande

de La Distinction
Quel est le point commun entre Jacques Pilet, Etienne Barillier, Michel Tournier, Darius Rochebin, Jean-Marc Richard, Pierre Bourdieu, Philippe Pidoux, Alexandre Soljenltsyne et Pascal Couchepin? A titres divers, ils ont publié des ouvrages qui marqueront des générations de lecteurs romands. La Distinction réunit ici 50 ouvrages qui comptent en Suisse romande. Littérature, critique, histoire, science et société, c’est une sélection aux saveurs d’anthologie qui se dévoile dans ce livre.

Bébert au Bistrot – «Tournée individuelle»

La brève de comptoir a son héros. Quatre cases, un bar, une clope, un verre vide ou plein, les voix des clients, des habitués, du tenancier, et puis Bébert ; Bébert et son bon sens aviné, Bébert et sa philosophie à l’épreuve des balles.

Au crayon dans la marge

de Laure Lugon Zugravu
Des barrages, des autorisations, des vexations et des heures d’attente; les abords de la guerre n’ont rien de romantique. Ici, les fripouilles de toutes sortes s’emplissent les poches. Là, les humanitaires ont des airs de Tartuffe. Et les journalistes jouent les seigneurs en mettant en scène la misère des autres. Afrique, Balkans et Moyen-Orient, la route est décidément plus tortueuse qu’on ne la dépeint dans les journaux. Laure Lugon Zugravu nous raconte ce que les reporters préfèrent taire, les petits désespoirs et les gros doutes. Elle nous offre une belle galerie de portraits, entre poésie et vitriol, fureur et compassion.

Côté Rue

de Paule Mangeat
Le premier recueil de Paule Mangeat est le témoignage d’une oeuvre forte, la révélation d’un talent brut, l’expression d’une atmosphère et d’un rythme d’écriture uniques. Il y a d’abord la façon de vous balancer les mots à travers la figure, de vous embarquer en trois phrases, de prendre son sujet à bras le corps, de l’étreindre, de respirer avec lui, cette proximité avec la rue, ceux qui la subissent, ceux qu’elle éclope. Il y a ensuite cette émotion qui monte sans qu’on sache trop pourquoi, ce balancement entêtant entre la colère et la douleur.

Marche, arrêt. Point mort

«Je nettoie mon imperméable à grande eau. Je vérifie que le couple infernal est enfermé à double tour dans la salle de bains parce qu’ainsi leur môme, même réveillé en pleine nuit, ne risquera pas de croiser les cadavres de Papa Maman. Avant de partir j’essuie avec une lingette la totalité des endroits ayant été en contact avec mes gants. Je plonge l’appartement dans le noir avant d’ouvrir toutes les fenêtres: les courants d’air feront changer de place les pollens. »

À Marée haute

Jenifer est venue au monde par hasard. Elle a grandi comme elle a pu, ballottée entre deux prénoms, deux pays, deux cultures. Les disputes et les séparations ne la concernaient pourtant pas, tout était perdu avant elle. Mais voilà, c’est elle qui doit recoller les pots cassés, se reconstruire. Jenifer n’en finit pas de se relever, touchée mais jamais coulée, amère mais jamais aigrie.