Pour se changer les idées, votre regard tombe sur un album de Tibert. Quoi qu’il advienne, une chanson écrite lors d’un voyage en Acadie, une diaspora située à l’est du Canada où les gens souffrent, depuis des siècles, d’avoir perdu contact avec leurs ancêtres après avoir été persécutés par les Anglais. Nul n’en revient indemne, l’émotion est trop forte quand on rencontre ces gens-là.
On pouvait voir de la colline
Monter la mer sur la Sagouine
Moi je naviguais à l’estime
Toi tu pêchais depuis le bord
…Quoi qu’il arrive, quoiqu’il advienne
Garde ta langue sur la mienne
Ce n’est jamais qu’un océan
Garde ta langue, passe le temps
Encore des histoires de temps qui passe douloureusement qui parlent d’aventures amoureuses sans issue, de l’éloignement des êtres aimés et de sa sombre solitude. Les plus belles chansons du monde sont définitivement perverses et cruelles. Mais je me plais à les écouter régulièrement et inlassablement, pour pleurer sur mon triste sort.
Roland Le Blevennec