Je ne laisserai jamais dire que ce n’est pas la plus belle chanson du monde. Non, jamais.
Je ne peux pas vous expliquer pourquoi, je n’ai aucune analyse de texte à proposer, aucun souvenir particulier lié à cette chanson à relater, aucun argument rationnel à faire valoir.
Mais je ne laisserai jamais dire que ce n’est pas la plus belle chanson du monde. Non, jamais.
Elle résonne en moi, elle me bouleverse, elle me transporte.
Est-ce la mélodie, la voix, les paroles, le rythme? Aucune idée, mais c’est l’alchimie parfaite pour ravager mes émotions comme seule la plus belle chanson du monde peut le faire.
Tout l’art est là, inexplicable, impalpable, inappréhendable. L’essence de ce qui nous fait vibrer n’est pas toujours rationnelle et c’est ce qui en fait tout le charme.
Et si rien ne bouge, elle restera à jamais ma plus belle chanson du monde et je ne laisserai personne dire le contraire. Non, jamais.
Laure Delieutraz
Oui !
« où elle va cette ombre, se perdre au loin
Sûr qu’un grand nombre n’y verra rien
Mon petit feu
t’embrasse sur les yeux
je quitte l’enveloppe
J’t’aime plus qu’un peu. »
Parle d’une manière extraordinaire, forte, précise de l’Amour et de la Mort.
Le bel Art, c’est cela, parler à l’Humanité, clairement et avec beauté, de ce qui touche vraiment à toute l’Humanité.
L’Humanité ne sera sauvée que et seulement par l’Art !
Absolument d’accord. J’ai un souvenir très vif de la 1ère fois que j’ai écouté cette chanson. 1991, j’aimais Noir Désir, l’album Du Ciment Sous les Plaines venait de sortir, je l’avais acheté. Si Rien ne bouge m’a littéralement cloué sur place et cisaillé dès la première écoute. Cette chanson est intemporelle. Elle me bouleverse et m’émeut toujours autant à chaque fois, sans jamais me lasser, depuis toutes ces années. Elle est aussi, pour moi, indissociablement liée au film Les Nuits Fauves de Cyril Collard sorti en 1992 auquel elle donne toute sa résonance, je trouve. Toute une époque.
Parfaitement d’accord avec toi Laure.
De toutes les chansons de Noir Déz c’est ma préféré… et à chaque fois elle me fait vibrer.
Parce qu’elle me rappelle « Les Nuits Fauves » je suppose.
Et puis c’est tout une époque… disloquée, envolée, évaporée, comme un claquement de doigt, qui, en 2003, nous a laissé coi. ❤️🩹