You Know I’m No Good – Amy Winehouse

Purée, j’aurais voulu écrire sur Pink Floyd parce que leurs lignes éthérées se sont inscrites définitivement dans mes cellules d’enfant qui ne savait pas encore qu’il allait vieillir… On aurait pu vivre plus d’un million d’années, n’est-ce pas Nino, s’il n’y avait pas eu ton fusil. Je planais avec les Floyd, sans drogue et sans alcool, sur des mélodies d’une harmonie transfigurée, où la guitare sèche donnait des repères tendres au milieu de trouvailles psychédéliques incroyables. Mais on a déjà écrit sur le Floyd. Puis sur Manu, le pote à Renaud, mais des poteaux l’ont écrit avec talent, rien à redire, le Mistral est gagnant. Je voudrais aussi écrire mille pages sur la pureté punk & pop sublime des Ramones, qui ont fait leurs écoles à sniffer de la colle à NY, et surtout Joey avec sa dégaine tordue. Et mille pages encore sur dix autres qui m’ont touché au coeur.

Mais finalement, la seule qui m’a fait pleurer dans ces dix dernières années, c’est Amy. C’était dans le TGV, je partais rejoindre un ami cher à Dieppe, j’écoutais un concert téléchargé sur YouTube, de l’époque où elle chantait sans être totalement bourrée… ou moins en tout cas… Et ce rythme chaloupé, puis la fameuse et simple ligne de basse, enfin la voix… ensorcelante, douce, presque joyeuse et infiniment nostalgique à la fois. Les cuivres sublimes et pourtant j’aime pas ça les cuivres, moi monsieur! Quand la batterie s’arrête, la voix d’Amy s’entortille, se déroule, envahit le ciel autour de nous. Cette émotion inouïe… J’étais avec des inconnus dans le TGV, les larmes aux yeux… J’étais bien, je me sentais presque bon. Pas elle.

Philippe Gobet

2 réflexions au sujet de « You Know I’m No Good – Amy Winehouse »

  1. J’ai oublié de dire que c’est mon ami Christophe qui me l’a fait découvrir… à l’époque où je croyais que ce n’était qu’une people

  2. J’avais cru la même chose jusqu’à ce jour où j’enchaînais les parties de billard avec un pote vers la rue de l’Arquebuse. La musique nous plaisait mais on n’arrivait à mettre ni une date ni un nom sur ce qu’on entendait. Je suis allé m’informer et on m’a répondu comme si j’étais le dernier des ignares. J’ai donc ce jour-là associé une voix à ce nom trop entendu d’Amy Winehouse, que j’avais sans savoir reléguée au rang des Spirtney Bear et consorts, et changé d’avis du tout au tout.

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