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11Jan
Requiem pour la banque
La banque était devenue le vrai lieu de culte où tout suisse honnête (c’est-à-dire un tant soit peu aisé) venait soulager son âme et placer son pécule. Dans une atmosphère de confessionnal on y déposait ses petits secrets et ses gros bénéfices. Mais aujourd’hui, l’infaillibilité de la banque est mise à mal. Et chaque citoyen doté d’économie souffre au plus profond de son cœur.
© Cousu Mouche, 2012, tous droits réservés.
Requiem pour la banque
Paroles, musique et chant : Rolf Kühl
Musique, chant et guitare : Marcel KühlLe père travaillait dur pour bien nourrir le fils
Et le saint esprit multipliait les bénéfices
Aux grands messes d’actionnaires on ne se faisait pas prier
Par pur oecuménisme de fusionner nos sociétésLes saintes n’étaient plus vierges mais savaient boire le champagne
Et à l’heure de la prière prenaient des poses de Musulmane
On était tout heureux de leur donner deux ou trois onctions
Dépenser son bonus c’est toujours une bonne actionJ’me sens comme un mendiant
Un Tatar assiégé
Un demandeur d’asile
Un saltimbanque
J’me sens comme un barbare
Comme un prêtre défriqué
Je ne croirai plus dans la banqueEt Daniel Vasella notre messie cravaté
Distribuait les dividendes dans un grand champ de blé
Les croix brûlaient dans la nuit pour éloigner les païens
Les petits porteurs, les endettés, les gauchistes et les dalmatiensMais notre foi est en crise et nos divinités vacillent
Le néant entre en nos cœurs quand disparaît le profit
Notre bon tronc des riches ne distribue plus de billets
Et les hosties au foie gras se font rares sur les notes de fraisREFRAIN
REFRAIN
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Par Webnestrel dans Chansons 5 Commentaires »
Trop drôle-) Excellent idée… de ne plus croire en la banque.
Bravo !
Excellent texte, c’est juste dommage que la musique est aussi sexy que les chansons de Georges Chelon, dans les années 70 où pour être respectable (donc pas commercial), fallait être chiant. Ça se vérifie encore, les chansons de Tachan et de Ferrat ont plus mal vieilli que celles de Claude François; cherchez l’erreur.
Monsieur, nous ne voyons pas ce que notre génie musical peut avoir à faire avec les Français d’origine louche que vous mentionnez. Sachez cependant qu’il est trop tôt pour savoir ce qui a mal vieilli; nous composons pour les millénaires à venir!
Trop bien les gars.
Je vous attendais sur Armstrong… Tu fais quoi, Rolf?