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Au bout de nos rêves – Les Vaches Laitières

En sortie de neuvième, cherchant de la musique entraînante et mettant dans une bonne ambiance, je découvris The Exploited, un groupe écossais. Première découverte de punk, et ce fut le changement. À partir de ce moment, j’ai cherché d’autres groupes de punk, mais francophones cette fois; j’ai découvert les Béruriers Noirs, Brassens Not Dead, Les Sales Majestés… et les Vaches Laitières… Un groupe de chez nous.

Cette chanson est un appel à la libération d’un système de bourrage de crâne.

C’est LA chanson la plus entraînante de ce groupe! C’est surtout un appel à l’action directe pour une vie meilleure où, quand on regarde le passé, on se dit qu’il faut vivre l’instant présent sans se soucier du futur!

Cette chanson commence par :

Eh, mon frère, dis-moi à quoi tu rêves,
Là, comme ça, le nez planté dans ta bière,
Tu sais même plus pourquoi tu te lèves,
Tu désespères de l’humanité entière,
T’as passé tellement de temps à gueuler,
À te battre, à lutter, à manifester,
Tu te demandes ce que ça a changé,
On dirait bien que tout a empiré…

On ressent le sentiment de puissance du narrateur face à la déprime du destinataire. Ce destinataire c’était moi, il y a environ un an maintenant, en détresse face à un monde que je découvrais à peine… le monde du travail. J’avais peur, peur du futur… peur de mal faire les choses.

Un peu plus loin, on a un véritable appel à la révolution!

Allez, mon ami, tout n’est pas vraiment fini
Tant qu’il nous reste un peu d’énergie
C’est peut-être nous le dernier rempart
Et on ne se laissera pas tomber ce soir
Gueulons nos rages et faisons du bruit
On réveillera peut-être quelques endormis
Et ensemble on continuera d’y croire
Même si c’est sans espoir.

Il y est aussi clairement dit que même si c’est sans espoir, il faut se battre, jusqu’au bout de nos rêves. Mon rêve était de m’instruire. M’instruire dans un monde où l’on ne veut pas de gens cultivés. Un monde de gamins immatures qui se croient grand, dans un monde tout petit. M’instruire pour changer le monde. En faire un monde où tout le monde est égal… où tout le monde aide son prochain à devenir ce qu’il veut, un monde où tout le monde se respecte.

Enfin, ici on dit clairement :

Et même si on sait qu’à la fin de nos vies
Le monde sera toujours aussi pourri
Continue dur le travail de fourmi
Résistons toujours à la saloperie
Contre le vent des masses abruties
Contre les marées du pouvoir et du fric
Jusqu’a la fin comme un îlot de vie
Face à cet océan de connerie

On y dit que devant la masse de connerie mondiale, il y a toujours un petit bout de terre moins débile. Comme au Pantographe, ou tout autre lieu alternatif qui se respecte. Des endroits qui respirent la culture et la générosité.

Ce fut pour moi la découverte du siècle! Cette chanson m’a appris qu’il ne fallait JAMAIS abandonner! Toujours suivre ses idées.

Merci!

Peace & (A)narchie

Polo Charmillot